Droit de vote à 16 ans
Le Parlement des Jeunes (PJ) souligne l’importance du droit de vote à partir de 16 ans, de même que l’influence positive inhérente à cette proposition. Le droit de vote est un élément crucial de la démocratie et de la citoyenneté dans notre société et pourtant ce droit est refusé aux jeunes entre 16 et 18 ans.
Depuis 1996, la Basse-Saxe a instauré le droit de vote à partir de 16 ans lors des élections communales et cinq autres provinces en Allemagne ont suivi cet exemple. Un système similaire a été mis en place en Autriche en 2007.
De plus, il faut prendre en considération qu’un quart de la population luxembourgeoise1 est plus jeune que 20 ans. Par conséquent, la majorité de ce groupe social n’a pas le moyen d’émettre son vote aux nombreux sujets qui vont cependant influencer leur avenir social et professionnel.
Amplification de la démocratie
Le droit de vote à partir de 16 ans engendrerait non seulement une meilleure cohésion sociale du Grand-duché, mais aussi une meilleure entente entre la jeunesse et les générations qui la précèdent.
Ce volet s’avère d’autant plus signifiant que la population luxembourgeoise vieillissant au fur et à mesure, le droit de vote à partir de 16 ans permet de contrebalancer l’hégémonie des personnes âgées et d’inciter les responsables politiques à défendre les intérêts des jeunes.
De plus, consulter l’avis des jeunes sur les différents sujets politiques et sociaux, ne montre pas seulement un vrai intérêt pour les préoccupations de cette catégorie d’âge, mais valorise et légitime aussi les politiques publiques, dont surtout celles qui sont liées aux thèmes de la jeunesse.
Éducation à la citoyenneté
Cependant, le Parlement des Jeunes insiste sur le fait que le droit de vote à partir de 16 ans doit absolument s’accompagner de changements importants dans le système scolaire en proposant des cours d’éducation politique et juridique qui dépassent les cours de civique actuels. En vue de préparer préalablement les élèves aux élections et aux sujets abordés lors de la période précédant les élections, il faut non seulement des cours adaptés, mais aussi proposer ces cours avant l’âge de seize ans pour mieux responsabiliser et préparer l’élève.
Ainsi, le Parlement des Jeunes se prononce en faveur de l’introduction de l’éducation civique plus élaborée et plus avancée dans l’enseignement secondaire. De plus, soulignons qu’il faut aborder de manière plus intensive et fréquente les sujets d’actualité, surtout dans les cours de langues. Ainsi les élèves acquièrent une certaine culture générale et apprennent à varier leurs hypothèses, mesurer leurs propos, finalement analyser et mettre en question. En conséquence, les jeunes seront mieux instruits dans les affaires politiques que la génération précédente.
Les jeunes, victimes de fausses stigmatisations
Contrairement à l’opinion publique, le comportement de ceux qui votent pour la première fois ne se différencie pas de façon éclatante du comportement des autres électeurs. En outre, notons qu’il faudrait également revoir à la baisse l’âge minimal pour être éligible au niveau communal.
Un bon contre-exemple de la participation et de l’intérêt politique des jeunes, est le succès du Parlement des Jeunes depuis sa mise en place en 2009. Cette plate-forme démontre que les jeunes ne sont pas seulement tout à fait capables, mais qu’ils veulent aussi participer à la société et assumer leurs responsabilités entant que citoyen.
Pour toutes ces raisons, le Parlement des Jeunes réclame que les jeunes à partir de 16 ans aient accès au droit de vote facultatif au niveau communal, national et européen pour ainsi avoir la possibilité de se prononcer et de participer à notre démocratie.