Droit de vote à partir de 16 ans
Par cette proposition, le Parlement des Jeunes, organe représentatif de la jeunesse au Luxembourg, voudrait bien souligner l’importance du droit de vote à partir de 16 ans, de même que l’influence positive inhérente à cette proposition.
Le droit de vote à partir de 16 ans permet de donner la voix à la jeunesse et d’éveiller son intérêt à la politique. Afin de permettre aux jeunes de se réaliser pleinement et de se sentir pris au sérieux, le Parlement des Jeunes a décidé d’adopter pour le droit de vote à partir de 16 ans aussi bien au niveau régional (élections communales) qu’au niveau national (élections législatives).
En 1949, le Conseil parlementaire allemand a fixé l’âge de vote à 21 ans. Suite à la pression des différents partis, le Bundestag a revu à la baisse l’âge de vote dorénavant fixé à 18 ans.
Depuis 1996, la Basse-Saxe a instauré le droit de vote à partir de 16 ans lors des élections communales et cinq autres länder ont suivi cet exemple. Un système similaire a été mis en place en Autriche en 2007.
De toute évidence, il faut prendre en considération qu’un cinquième de la population allemande est plus jeune que 20 ans. Par conséquent, la majorité de ce groupe social n’a pas les moyens d’émettre son vote aux nombreux sujets qui vont influencer son avenir social et professionnel.
Ainsi, le droit de vote à partir de 16 ans engendrerait non seulement une meilleure cohésion sociale du Grand-duché, mais encore une meilleure entente entre la jeunesse et les générations qui la précèdent.
Ce volet s’avère d’autant plus signifiant que la population luxembourgeoise vieillissant au fur et à mesure, le droit de vote à partir de 16 ans permet de contrebalancer l’hégémonie des personnes âgées et d’inciter les responsables politiques de défendre les intérêts des jeunes.
Cependant, le Parlement des Jeunes insiste sur le fait que le droit de vote à partir de 16 ans doit nécessairement s’accompagner de changements du système scolaire en vue de préparer préalablement les élèves le mieux possible aux élections et aux sujets abordés lors de la période précédant les élections.
Ainsi, le Parlement des Jeunes se prononce en faveur de l’introduction de l’éducation civique plus tôt dans le lycée classique. De plus, soulignons qu’il fallait aborder plus fréquemment les sujets d’actualité et les traiter plus intensivement pendant les cours de langues si bien que les élèves acquièrent une certaine culture générale et apprennent à varier leurs hypothèses, mesurer leurs propos, finalement analyser et mettre en question. En conséquence, les jeunes seront mieux instruits dans les affaires politiques que la génération précédente.
Contrairement à l’opinion publique, le comportement de ceux qui votent pour la première fois ne se différencie pas de façon éclatante du comportement des autres électeurs.En outre, notons qu’il fallait aussi revoir à la baisse l’âge minimal pour l’éligibilité au niveau communal.
Finalement, il nous incombe à inciter les responsables politiques de bien vouloir s’adapter aux jeunes en leur facilitant l’accès au programme électoral des différents partis. Suivant cette optique, des services comme le « politiker check » s’avèrent d’une grande utilité.