Résolution sur les conséquences de la crise ukrainienne pour l’Union Européenne
Le Parlement des Jeunes appelle les dirigeants luxembourgeois et européens à être ambitieux et :
– mettre en œuvre un programme multifacettes de soutien économique et financier à l’Ukraine du Président Poroshenko. Pour plus de précisions, nous renvoyons à notre résolution,
– encourager des réformes politiques profondes en Ukraine afin qu’un Etat stable, démocratique et relativement prospère puisse émerger,
– soutenir le programme de soutien non-financier à l’Ukraine tel que proposé par la Commission européenne,
– poursuivre le rapprochement entre l’Ukraine et les pays européens, conformément à la volonté d’une majorité d’Ukrainiens,
– se montrer fermes vis-à-vis de la Russie, notamment de ses dirigeants despotiques actuels, sans toutefois fermer la porte au dialogue,
– saisir l’occasion de cette crise ukrainienne pour enfin développer une politique énergétique européenne digne de ce nom,
– tirer les conclusions de la crise ukrainienne pour la politique étrangère européenne, notamment en matière de rapidité, coordination et définition des intérêts communs, et
– développer la politique de défense et de sécurité commune européenne.
La politique européenne d’asile et d’immigration
En premier lieu, nous avons constaté que la politique actuelle était essentiellement à caractère répressif, qu’elle satisfaisait insuffisamment à l’exigence de solidarité entre Etats membres, et qu’elle était inefficace pour enrayer les flux de migration illégale. Nous avons également mené une réflexion sur les raisons qui poussent des dizaines de milliers de migrants à rechercher un futur meilleur en Europe. Enfin, nous avons pris en considération le manque de main d’œuvre qualifiée dans plusieurs secteurs économiques en Europe.
Le Parlement des Jeunes appelle donc à des réformes ambitieuses et courageuses pour une politique plus juste, plus efficace et plus adaptée aux défis actuels :
– Premièrement, une facilitation de l’immigration qualifiée et de l’accès aux universités européennes pour les étudiants de pays tiers, ce qui passe, au Luxembourg, par la réforme de la loi modifiée du 29 août 2008 et, au niveau européen, par une réforme de la directive sur la « carte bleue européenne ».
– Deuxièmement, une politique d’asile et d’immigration européenne assurant une solidarité accrue entre Etats membres et davantage d’ouverture à l’immigration.
– Troisièmement, la définition et l’application de standards minimums pour les conditions de vie dans les camps d’accueil, pour respecter les droits fondamentaux des migrants.
– Quatrièmement, une redéfinition du rôle des agences européennes, afin qu’elles aient une mission de protection parallèlement à leur mission de « répression ».
– Enfin, cinquièmement, un soutien plus efficace au développement de standards économiques et sociaux satisfaisants dans les pays d’origine des immigrants, car cela demeure le meilleur instrument de lutte contre l’immigration illégale.